Useless human

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La petite avait eu envie de s'éloigner un peu et de profiter de ce beau soleil. Elle avait eu envie d'aller faire un tour, de sentir le vent fouetter sa peau tandis qu'elle se baladait sous l'ombre des arbres. Il faisait tellement chaud aujourd'hui et à la voir elle semblait avoir décidé de se balader presque nue. Elle ne craignait pas de s'exposer ainsi aux yeux gourmands des loups du clan bien au contraire. Elle aimait plaire. Elle aimait se trouver jolie et attirer l'attention. C'était donc tout à fait naturel de la voir ainsi vêtue d'un simple mini short et d'un petit haut blanc qui cachait à peine ses petits seins.

On aimait d'ailleurs l'embêter sur ce petit détail qui avait le don de la contrarier à chaque fois. La nature ne lui avait pas fait de cadeau. Elle n'imposait pas vraiment par sa taille, ni par ses attributs bien qu'elle les mettent en valeur. Elle se devait donc de s'imposer par un caractère bien trempé qu'elle nourrissait avec entêtement. Elle ne lâchait jamais rien et ne supportait pas de ne pas avoir le dernier mot. Mais cette répartie assassine qu'elle avait lui faisait autant de bien que de mal. Certes aimait-elle réussir à clouer le bec des machos rapidement à court de mot mais tout avait un prix. La morsure qu'elle arborait à la bordure de son cou en était un exemple parlant. Un mâle qui n'avait pas apprécié la façon dont elle lui avait parlé. Aussi s'était-elle éloignée quelque peu afin que les esprits se calme. La blessure n'était pas mortelle mais elle mettait un peu de temps à guérir. Il avait voulu comme à chaque fois en faire un exemple et la rousse n'en était pas étonnée. Elle ne comptait plus le nombre de fois où ça lui était arrivé.

Les pieds nus, elle finissait par trouver son endroit favori. Un petit point calme où les rayons du soleil avaient percé l’épaisse couche de feuille qui trônait au dessus de sa tête. Allongée dans la mousse, elle profitait de la fraîcheur de cet endroit en écoutant la nature. Ce qu'il faisait bon être seul de temps à autre.

STUPID WOLF

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Libre libre libre libre. Depuis la mort d'Il Nam, Linn était de plus en plus libre. Il pouvait sortir, se balader quand bon lui semblait sans se soucier des tâches qu'il devrait effectuer. Linn se sentait libre et il adorait ça. Tout comme la forêt qui défilait sous ses yeux. Linn aimait se balader dans ce genre d'endroits, parce qu'ils lui rappelaient, en quelque sorte, certains bons moments. C'est dans un paysage identique à celui-ci qu'il avait rencontré Haneul, une louve qui l'avait fasciné. Mais c'est aussi ici qu'il s'était rapproché de Keith, son actuel petit-ami. La forêt, c'était son dada. Son bonheur. Le truc qui le faisait sourire comme un idiot. L'air boisé, les oiseaux, les petits insectes, il adorait ça. Qui plus est, là où il traînait, les arbres n'étaient pas trop serrés entre eux, laissant à l'humain une vue d'un espace parfaitement bien agencé. Bon, Linn préférait les plaines, sans arbres. Les trucs plats. Avec rien pour boucher sa vue. Il adorait regarder loin, imaginer ce qu'il pourrait faire, ailleurs. Dans une forêt.. C'était un peu compliqué.

Petit soupir, il glissait ses mains dans ses poches avant, regardant calmement les alentours. Il s'approchait tantôt d'un arbre pour y cueillir quelques branches tuées par le vent, tantôt d'un petit amas de terre pour y inspecter les insectes qui fourmillaient et vivaient selon leur bon vouloir. Il était fasciné par cette faune et cette flore. Accroupi, une branche dans la main, il s'amusait à servir d'escalier aux petites fourmis, les déplaçant çà et là. Mais son amusement prit fin quand il entendit des bruits de pas. Quelqu'un approchait. Qui ? Un loup ? Keith, peut-être ? Non, il devait être à son entraînement ou il ne sait où. Mais pas ici. Certainement pas. Linn se relevait, doucement, inspectant les environs avec son faux regard d'aigle, jusqu'à voir une tête rousse, à quelques mètres de lui.

Une rousse ? Ah. Momo. Cette louve idiote et insupportable qu'il avait constamment envie d'encastrer dans un mur. Gamin, Linn allait directement chercher les ennuis en s'approchant d'elle. Il savait qu'elle allait le flairer, mais il savait aussi qu'il réussirait à la retenir. Têtue comme elle était, elle risquait de chercher le dernier mot dans leur conflit. Sauf que Linn était aussi têtu. Vous voyez ? Ils en avaient pour des heures, et ça ne gênait pas l'humain. Oh, tiens, un parasite.  A une distance raisonnable pour ne pas se faire bouffer, Linn haussait son sourcil d'une manière.. Arrogante, clairement. J'peux savoir ce qu'une idiote comme toi fout dans le coin ? Parce que cet endroit, c'était le sien. Gamin jusqu'au bout.

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Les yeux clos, la petite était imperturbable. L'air était doux, le vent frais mais pas assez pour la faire frissonner. Son corps entier était en ébullition. Ce beau temps la rendait encore plus chaude qu'à l'accoutumé. Son côté loup faisait toujours grimper sa température en flèche et il lui était bien difficile de ne pas ressentir les effets d'un beau soleil multiplié par dix sur sa peau déjà recouverte d'une fine pellicule de sueur. La forêt semblait lui parler tandis qu'elle restait silencieuse. Une mélodie entêtante qui l'aidait à faire corps avec la nature. Rien à voir avec le brouhaha constant de la ville. Les humains étaient si bruyants, si irritants. Ce bruit qu'ils produisaient les uns avec les autres était insupportable. Rien à voir avec ces animaux qui s’exprimaient dans leur langage. Humant l'air à plein poumon, ses sens la mettaient tout à coup en garde. Elle n'était pas seule.

Se redressant lentement, elle humait à nouveau l'air. Il y avait quelque chose de mauvais dans cette odeur là. Quelque chose qui lui donnait envie de grogner. Les yeux toujours clos, elle essayait de mettre un visage sur ce parfum. Ce n'était pas un loup. Elle en était certaine. Une brise légère faisant tout à coup virevolter son impressionnante tignasse rousse, elle pencha la tête sur le côté, la faisant rouler comme pour s'étirer. Sa nuque craquait. Ses ongles s'enfonçaient dans la terre. Son sourire avait disparu laissant apparaître une moue agacée. Un humain? Un grognement passait aussitôt ses lèvres fines et ornées d'un rouge vif.

Linn: "Oh, tiens, un parasite."

Levant les yeux vers lui, un lueur rageuse dans le regard, elle se contenta d'hausser les épaules en étouffant un rire. Était-il seulement sérieux ?

Linn: "J'peux savoir ce qu'une idiote comme toi fout dans le coin ?"

Avait-il seulement conscience de ce qu'il était en train de faire? Avait-il perdu l'esprit?

Momo : "Inconscient." se contenta-t-elle de rétorquer, brisant ainsi le silence dans lequel elle s'était perdue un instant.

Momo: " Va t'en d'ici avant que je ne décide de mettre en pièce ta répugnante petite face d'humain."

Passant une main dans sa longue chevelure, elle fermait à nouveau les yeux en penchant sa tête en arrière. Elle comptait bien profiter de cette endroit qu'elle savait être sien. S'il avait ne serait-ce qu'un peu de jugeote il allait finir par s'en aller.

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Inconscient. Inconscient ? Inconscient ?! Linn était inconscient ? Elle se foutait de lui, non ? Il n'était pas inconscient, il défendait simplement et purement son territoire. Comme un gamin de trois ans. Ou peut-être dix, tout au plus. Mais il défendait son territoire. Qu'il y avait-il d'inconscient là dedans ? Cette forêt, ce paysage, c'était ses souvenirs, les siens, pas ceux de Momo. Et il ne voulait pas lui laisser le monopole de cet endroit. Quitte à la supporter, quitte à rester ici, partager, même. Enfin, à savoir que tant qu'à faire, il prendra tout et ne lui laissera rien.Va t'en d'ici avant que je ne décide de mettre en pièce ta répugnante petite face d'humain. Alors là. Si elle n'était pas une louve, Linn lui aurait sauté à la gorge pour l'étrangler.

Mettre en pièce sa répugnante petite face d'humain. Répugnante ? Linn n'avait rien de répugnant. Il tait adoré de la gente masculine, et ses amants ne se comptaient plus, depuis longtemps, sur les doigts de la main. Ouais, il en avait un tas - peut-être qu'il cherchait simplement à se rassurer, là. Mais non, Linn n'était pas répugnant. Le pire ? Elle mimait l'indifférence. Haussant un sourcil, et laissant une partie de ses dents apparaître, tentant de se donner un air animal. Tu peux m'tuer Momo. Non elle pouvait pas, Linn était l'homme de maison de l'alpha. Si elle le tuait, l'alpha le remarquerait, et Seth était assez humain ou, du moins, moral, pour la punir. Sauf si tu veux subir les retombés de l'alpha ? Un sourire amusé, il se mit en tête d'utiliser le pouvoir qu'il pouvait avoir sur lui. Il s'approchait, encore, un peu plus, distancés d'environs quelques mètres. Pas des masses, un, peut-être deux. Va t'en d'ici, Momo, parce que cette forêt, elle est à moi. Vieux gamin de vingt ans.
 

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Répugnant. Il était répugnant. Oui elle avait trouvé le terme adéquat. C'était bien connu après tout. Momo ne supportait pas les humains et leur odeur aussi alléchante pouvait-elle se révéler la rendait tout simplement malade. Elle ne les approchait que rarement et faisait tout son possible pour éviter d'avoir à les coutoyer de près. Comme une allergie. Elle en aurait presque de l'urticaire. Gardant ses distances, Momo restait assise sur son petit bout de terre bien à elle. Sa peau chaude et luisante sous les rayons de ce soleil bienfaiteur, elle restait imperturbable. Du moins elle essayait de le faire croire parce qu'au fond elle était en train de se battre contre son instinct de loup. C'était toujours comme ça lorsqu'il s'agissait d'un humain. Ce n'était que des fauteurs de trouble. Des idiots méprisables. Qu'est ce qu'elle avait pu souhaiter leur disparition. Qu'est ce qu'elle avait pu souhaiter ne plus jamais avoir à en rencontrer un seul. Et pourtant, la voilà ici dans son petit coin de paradis à devoir supporter cette odeur là L'odeur d'un humain trop arrogant et stupide. Pourquoi n'était-il pas encore parti ? Elle n'avait vraiment pas envie de jouer.

Momo : « Va t'en d'ici avant que je ne décide de mettre en pièce ta répugnante petite face d'humain. »

Pouvait-on être plus clair dans ses propos ? Était-il sourd ? Ou alors était-il simplet ? Un petit rire secouait déjà ses épaules.

Linn : « Tu peux m'tuer Momo. »

La bonne idée. Était-il moins idiot finalement ? Non impossible. Se faisant à nouveau craquer la nuque sans le vouloir, elle étudiait la question sans un mot. Après tout ce serait si simple d'enfoncer ses crocs dans sa chair d'humain si fragile ou encore tout simplement de lui briser la nuque. Ce n'était que des esclaves. Des pions. Rien. Les humains n'étaient rien du tout pour elle ou pour la meute. Penchant sa tête sur le côté, elle la maintenait presser contre son épaule, le regard dans le vide. L'idée était vraiment alléchante.

Linn : « Sauf si tu veux subir les retombés de l'alpha ? »

Instinctivement, Momo reporta son attention sur l'humain. Il souriait. Un air presque fier. Elle avait bien plus envie de lui arracher son sourire désormais. Se moquait-il d'elle ? Se croyait-il vraiment aussi indispensable ? Qu'est ce que ce sourire pouvait bien vouloir dire ? Un feulement passait soudainement ses lèvres tremblantes. Se croyait-il en position de force ?

Momo : « Subir ? Qui crois-tu être ? Tu te crois peut être irremplaçable esclave ? »

Levant sa main en l'air, elle prenait elle même un air supérieur. S'il voulait jouer les paons, elle était là pour lui rappeler qui était le maître ici.

Momo : « Tu n'es qu'un humain parmi tant d'autre. Un sac de viande t'entends. Alors arrête de sourire comme si tu avais la moindre importance ici. Tu n'es rien. Un jouet tout au plus. » Se moqua-t-elle sans retenue. Pourtant l'humain semblait têtu. Il commençait à s'approcher et Momo ne pu retenir un nouveau grognement. Il dépassait gentiment les limites. Une grimace déformant ses lèvres rouges, elle semblait incommodée. Son odeur était déplaisante.

Linn : « Va t'en d'ici, Momo, parce que cette forêt, elle est à moi. »

Levant les yeux vers lui, elle semblait surprise par son audace. Son rire commença alors à résonner brisant le calme ambiant. Était-il sérieux ?

Momo : « Tu ne posséderas jamais rien. Laisse moi rire.. mais tu te prends pour qui au juste microbe ? »

S'approchant tout à coup d'un pas décidé vers lui, elle l'attrapait par la gorge en serrant assez fort pour le voir grimacer. 

Momo : « Tu veux jouer ? On va voir combien de temps tu vas mettre avant de me supplier de te lâcher.. »

STUPID WOLF

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Subir ? Qui crois-tu être ? Tu te crois peut être irremplaçable esclave ? Elle l'énervait. Elle l'énervait tellement que ses sourcils restaient froncés, qu'il s'empêchait de grogner comme la bête qu'il n'était pas. Il avait envie de lui foncer dessus, de la frapper, lui arracher sa crinière rousse, lui tirer les cheveux, tout, tirer, griffer, mordre, tuer, détruire. Elle lui inspirait haine, juste haine. Mépris, aussi. Mais aucune sympathie, alors que Linn était un type optimiste. Même s'il détestait les loups, il tentait de voir le bien en eux ; la preuve avec Keith, qui était son petit-ami. Ou avec Hee Jun, un bêta avec qui il s'entendait bien.. Merde, Linn faisait des efforts de dingue pour pouvoir supporter ces bêtes, mais là, il pouvait pas, simplement pas. Momo ne lui inspirait rien de positive. Elle n'était que mépris et saleté, crasse et idiotie. Il demanderait presque à Seth de le mordre pour être en mesure de se battre avec elle sans mourir. Un soupir sortait de ses lèvres, alors que l'humain contenait son agacement qui montait de plus en plus. Il la détestait. Quelle idée de rester ? Il se faisait têtu, et il savait que ce n'était pas une bonne chose, encore moins face à une personne aussi têtu que soi-même. Il savait que ça allait durer longtemps et qu'ils allaient en sortir avec quelques coups. Enfin.. il pensait. Tu n'es qu'un humain parmi tant d'autre. Un sac de viande t'entends. Alors arrête de sourire comme si tu avais la moindre importance ici. Tu n'es rien. Un jouet tout au plus. Elle dépassait les bornes. En plus de l'imiter d'une façon, entre nous, complètement absurde (mais réaliste), elle le comparait à un objet, une poussière, quelque chose dont on se passerait volontiers. Mais Linn était proche de l'alpha, Linn passait tout son temps dans la maison, à nettoyer, à laver, à frotter. Linn était sûrement l'un des meilleurs pour faire ce genre de boulot pénible, parce que Linn ne râlait plus. Linn était idiot, oui, con, oh oui, mais il apprenait vite. Comme lorsqu'il conversait avec Vyk, qu'il lui avait expliqué ci et ça, ça l'avait un peu changé. De l'intérieur, très légèrement, mais ça l'avait changé, fait évoluer. Puis, les autres humains étaient faibles, soumis et dociles. Linn n'était-il vraiment rien ? Non, il comptait pour certains bêtas, pour l'alpha, même. Tu ne posséderas jamais rien. Laisse moi rire.. mais tu te prends pour qui au juste microbe ? Putain de bordel de merde. Linn chauffait. Il avait envie d'la frapper, tellement, tellement fort. Pourtant il n'était pas méchant envers les autres louves, il les supportait plus que les mâles, parce que certaines étaient douces. Mais, encore une fois, celle-la, cette louve-ci, elle ne lui inspirait rien de bon.

Un soupir lourd et, alors qu'il pensait lui asséner un premier coup verbal, sa gorge fut piégée entre les doigts de Momo. Ok, là, ça va mal aller pour lui. Tu veux jouer ? On va voir combien de temps tu vas mettre avant de me supplier de te lâcher.. Le petit humain grimaçait et commençait à suffoquer, sa respiration étant plus court et plus difficile. Il inspirait, expirait, lentement, difficilement. Hors de question de la supplier. Linn ne suppliait jamais. Jamais, jamais, jamais. Il n'avait supplié aucun loup jusque là, pourquoi elle ? Pourquoi celle qu'il jugeait comme étant ses ennemis publics numéro un ? Non, il ne pouvait pas, hors de question. Alors il prenait sur lui. Lâche-moi. C'était un ordre, pas une demande. Il fronçait les sourcils tout en attrapant le poignet de l'hybride dans sa main. Sa force étant beaucoup moins imposante que celle de Momo, et il avait beau tirer, il n'arrivait pas à se défaire de sa prise. Lâche-moi tout de suite, sale garce ! Une insulte, une. Il plantait ses ongles dans sa peau, griffant intentionnellement l'autre, puis, impatient de retrouver une respiration normale, et apeuré à l'idée de crever sur place, il lançait un coup de pied dans le tibia de l'autre. Tu vas me lâcher oui ?! Tu comprends pas quoi, là d'dans ? Lâche-moi, grognasse !
 

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La petite se tenait devant cet être humain si chétif. Si stupide. Si naïf. Pensait-il vraiment que les loups étaient tous des agneaux au fond pour peu qu'on leur soit obéissant ? Bien sûr elle avait entendu parler de ce jeune garçon. Elle n'avait pas retenu son nom pourtant elle l'avait observé de loin. Un esclave qui pensait que se montrer intéressé aller rendre sa vie plus belle. Était-il seulement doté d'un cerveau ? Rien n'allait pouvoir améliorer sa condition. Être un toutou obéissant n'allait en tous les cas pas la faire changer d'avis sur le sujet. Elle n'allait pas non plus relâcher la pression qu'elle exerçait sur son cou. Elle voulait tuer cette confiance qu'il avait, cet air suffisant et presque fier. Son regard se faisait noir, son visage se refermait et elle n'attendait qu'une chose c'était qu'il cède à sa requête. Il n'avait qu'à supplier. C'était si simple.

Momo : « Tu veux jouer ? On va voir combien de temps tu vas mettre avant de me supplier de te lâcher.. »

La petite l'observait avec toute l'attention dont elle pouvait faire preuve pour un humain. Il commençait à grimacer et comme le ver de terre qu'il était, il commençait à se débattre à sa façon. Il se tortillait, cherchait le peu d'air qu'il pouvait prendre. Piégé comme un petit animal, Momo pouvait même entendre son cœur s'affoler. A vrai dire c'était plaisant de sentir qu'il était à sa merci. Bien plus forte que lui, elle savait qu'en un claquement de doigt elle pouvait n'en faire qu'une bouchée. Ces humains étaient si fragiles..

Linn : « Lâche-moi. »

Momo : « Supplie moi de le faire ! » cracha-t-elle comme simple réponse. Était-il sourd ou vraiment têtu ?

L'humain voulait sans doute se montrer impressionnant alors qu'il fronçait les sourcils agacé par sa position. Il voulait se rebeller et tenir tête à la jeune louve qui n'était en rien impressionné. Elle ne relâchait toujours pas la pression cherchant à obtenir ce qu'elle voulait de lui. L'esclave devait obéir à son maître après tout.

Linn : « Lâche-moi tout de suite, sale garce ! »

Momo : «Pardon ? » lança-t-elle surprise par cette insulte spontanée tandis que le jeune humain plantait ses ongles dans sa chair. Ce n'était qu'une égratignure, ça ne faisait pas plus mal que ça mais Momo sentait la colère monter tout doucement en elle. Ses pupilles commençaient à tirer sur un rouge assez sombre. Ses lèvres tressautaient alors qu'un grognement sourd s'élevait dans l'air. Il y avait des limites à ne pas dépasser. Il était fou de croire qu'il pouvait tout se permettre.

Linn : « Tu vas me lâcher oui ?! Tu comprends pas quoi, là d'dans ? Lâche-moi, grognasse ! » jura-t-il alors en frappant le tibia de la louve qui sans attendre le plaqua au sol en augmentant la pression qu'elle exerçait sur son cou. Ses pupilles dilatées, elle commençait à perdre le contrôle. Elle avait envie de tuer. Elle avait envie de supprimer ce petit être chétif qui voulait délibérément lui tenir tête. Il n'était rien pour elle. Un nuisible.

Momo : « La ferme ! » grogna-t-elle en le fixant droit dans les yeux.

Et tout un tas de chose lui traversait l'esprit. C'était toujours comme ça quand elle perdait la maîtrise d'elle même. Comme une mise en garde pour ne pas oublier ce qui était important. Fermant les yeux, elle secouait la tête de droite à gauche, la respiration tout à coup difficile alors qu'elle se sentait bouillir de l'intérieur.  

Momo : « Es-tu trop stupide pour voir que tu ne gagneras pas ? » se moqua-t-elle tout à coup alors que ses yeux semblait reprendre leur couleur naturelle. « Ce serait si facile de te tuer. Qui pourrait bien se soucier de ta disparition hein dis moi ? » continua-t-elle en le toisant de toute sa hauteur.