no money no money, here comes the body
(sewon)

Petit chaton perdu dans l'immense enseigne, Linn cherche son chemin désespérément. Rayons, rayons, rayons ; l'humain avait quelques provisions pour remplir son pauvre petit estomac vide dans les bras, et cherchait les caisses. C'était sa première excursion en ville, et le pauvre petit homme s'était déjà perdu bon nombre de fois.  Un faible soupir sort de ses lèvres, et ses yeux vagabondent ; la supérette n'est pas grande mais se perdre est aisé - puis un "bip" retentit, et il s'avance un peu plus. Surprise. Des caisses. Enfin, non. Une caisse. Un tapis roulant, et un gars. Parfait.  Sa mère lui en parlait, quand il était tout gosse, parce qu'elle était déjà allé en ville, bon nombre de fois - il faut bien qu'elle y soit allé pour concevoir Linn. Et elle lui expliquait le fonctionnement des choses, le travail, l'argent, les humains "civilisés". Un sourire satisfait s'immisce sur ses lèvres, alors qu'il s'avance - il choisit la caisse qui lui semble la moins rude, celle où un garçon, pas si mal, fait son boulot. Bonjour ! Tentative de sociabilisation, première. Un sourire qui se veut courtois, il laisse ses petites courses défiler sur le tapis, jusqu'à ce qu'un prix ne s'affiche. Et là, c'est le drame. Euh.. Y'a moyen de pas payer ?  Tentative d'insertion, loupée. Linn restait sauvage. Non parce qu'en fait, j'peux pas payer là.   Il agite ses maigres billets - deux, à peine assez pour la moitié de ce qu'il a pris - sous le nez de l'autre, un air.. Arrogant collé au visage. Si lui était esclave des loups.. Les autres humains ne lui étaient-ils pas inférieurs ?
 

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La casquette enfoncée sur la tête, il observait les quelques clients qui se pressaient dans la boutique sans daigner leur proposer de l’aide. Il s’en foutait, comme d’habitude. Du moment qu’ils ne l’emmerdaient pas, qu’ils payaient et évitaient de lui raconter leur vie, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Le dos appuyé contre le mur derrière lui, Se Won tripotait son briquet nerveusement, à l’affut d’un nouveau client qui ne tarderait pas à vouloir payer ses achats. Qu’allait-il voir passer sous ses doigts cette fois-ci ? Un magasine pour adultes ? Des bouteilles de soju ? Ou alors des tampons ? Se Won aimait s’imaginer la vie de ceux qui se rendaient dans sa supérette et les achats qu’ils effectuaient en disait souvent long sur leurs habitudes et le genre de personne qu’ils étaient. « Bonjour ! » Ses yeux se posaient aussitôt sur l’énergumène qui venait de se pointer devant sa caisse, le panier rempli de nourriture. Sans lui porter grand intérêt, l’asiatique agissait par automatisme en faisant défiler les articles sur le tapis jusqu’à ce que le prix total soit affiché devant lui. Silencieux, il attendait qu’il paie sans se douter une seconde de ce qui l’attendait jusqu’à ce qu’il finisse par lui faire une demande pour le moins étrange. Ne pas payer ? Et puis quoi encore ? Avait-il une tête de bon samaritain ? Une fois encore, Se Won ne réagissait pas, préférant attendre que le client se rende compte de lui même que sa requête était stupide…Mais visiblement, il était bel et bien sérieux en agitant ses deux pauvres billets sous les yeux tout en arborant cet air arrogant qu’il avait bien de la peine à comprendre. D’où sortait-il ? Après quelques secondes de silence, il finissait par lui pointer la porte du doigt pour lui indiquer la sortie. Se Won ne faisait pas de la charité, jamais. « ça fera 8’000 wons, pas plus, pas moins. » Son ton était sec. Hors de question de se faire prendre pour un abruti, il ne fallait pas pousser mémé dans les orties… 
 

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(sewon)

Est-ce que cet humain était borné ou simplement automate ? Linn roule des yeux, tout en le regardant avec un air consterné. S'il était loup, il aurait pu se faire plus imposant, rugir, sortir ses crocs, grogner. Mais non, il n'était qu'un petit humain face à son semblable ; certes il savait se battre, mais à quoi bon frapper l'autre parce qu'il faisait sagement son travail ? Ce serait idiot. Linn était certes borné, têtu, casse-cou, mais pas con à ce point là. Soupir, il prend appui sur la petite rambarde ou il ne sait quoi, s'hissant pour pouvoir approcher son visage de celui de l'homme.  Je viens de te dire que j'ai pas d'sous.  Ses deux billets, il les pose où il peut, avant de reprendre sa place initiale.  J'ai pas d'argent et j'ai faim. J'bougerai pas sans avoir ma nourriture. Bras croisés, il le fixe avec ses sourcils froncés au maximum. Il tente de se faire menaçant, convaincant, mais il est presque sûr que ça ne fonctionnera pas. Alors il tentait de saisir son regard, de le croiser, de l'attraper.  T'as peut-être de la nourriture à me donner, non ? Sourire lubrique. Linn est de retour, back in the game, et comme il l'a toujours fait, il va tenter d'user de ses charmes.  Ou tu préfères une paye en nature, peut-être ?  Oh, Linn allait certainement le faire, ou pas, il ne savait pas, il voulait juste manger, quelque chose dans sa bouche, quitte à se rouler par terre et faire un caca nerveux. Il priait pour qu'il lui laisse ça, juste ça, il n'était pas méchant, l'humain - pas du tout, même, il n'avait rien dit de désobligeant. Bon. Il était arrogant. C'est vrai. Tu veux pas être sympa ? Allez quoi, c'bon, trois saucisses en moins ça va pas t'tuer, si ? 
 

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Sérieusement, à quoi il s’attendait ? S’il voulait se nourrir gratuitement, il n’avait qu’à fouiller les poubelles ou aller toquer à la porte de l’église la plus proche. Ce n’était pas le premier à lui demander de la nourriture, oh non…Son physique et sa façon de s’habiller différaient cependant des clochards qu’il avait l’habitude de refouler à l’entrée de sa supérette. Ce garçon n’avait pas l’air dans le besoin, ne puait pas l’alcool et ne semblait pas non plus défoncé. Etrange, voilà comment il qualifiait cette situation. Persuadé qu’il s’agissait d’une blague, Se Won continuait à l’écouter sans bouger d’un poil, attentif aux moindres de ses mouvements. L’inconnu l’informait alors de son appétit comme si cette information l’importait puis croisait les bras sur son torse en essayant de prendre un air menaçant. Se Won ne savait pas à quoi il jouait, ni s’il devait se montrer menaçant à son tour pour le faire partir. Toujours aussi calme, il ne répondait pas à ses remarques et se contentait d’attendre la suite qui ne tardait pas à arriver. S’il avait de la nourriture à lui donner ? Non. Le regard dur, il ne cessait pas de le fixer en se demandant ce qui se tramait dans la tête de cet inconnu qui, soudainement, lui proposait de payer ses achats en nature. Décidément, cette soirée s’annonçait différente de toutes celles qu’il avait vécues ces dernières semaines et il ne savait pas très bien comment réagir face à cet inconnu qui s’offrait à lui pour quelques paquets de biscuits. « Tout se paie. La manière m’importe peu » Venait-il d’accepter ? Dur à dire. Clairement, il ne fermait pas la porte à cette idée saugrenue et était même prêt à l’écouter. Si le type était sérieux, pourquoi refuser ? L’offre était alléchante, bien que démesurée compte tenu du prix de ses achats mais il n’allait certainement pas revenir sur ce détail. « tu dois avoir faim, n’est-ce pas ? » Puisque l’inconnu semblait prêt à céder son corps pour de la nourriture, Se Won se saisissait d’un des produits qui trainait devant lui pour l’ouvrir et croquer dedans à pleines dents, le tout sous les yeux de son vis à vis qui n’avait toujours pas payé ce qu’il lui devait. « Hm…ça fait toujours 8000 wons »
 

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(sewon)

La manière de payer m'importe peu.. C'est ce qu'il venait de dire, non ? Approximativement. Et, ça ne voulait pas dire qu'il acceptait la proposition que lui faisait Linn ? Linn qui réagissait bien trop tout le temps. Enfin, on parle de l'humain qui déteste tous les loups qui lui sont supérieurs parce qu'il a été trahi par l'un d'entre eux, une fois. Donc oui, Linn réagissait trop, trop fort, trop brutalement, trop vite et trop mal. Mais il s'en foutait ; il avait la dalle. Le village était loin. Trop loin. Il lui faudrait quelques heures de marche, une, deux peut-être, et quand il rentrera, il devra s'occuper d'x ou y bêta. Alors merci mais non merci, son estomac n'attendait pas, sa faim n'attendait pas, et il était curieux de goûter cette nourriture humaine. Encore une fois, Linn était humain, mais ça, là, ce qu'il comptait acheter, il ne connaissait pas tout. Plus sauvage qu'un loup. Silencieux, car dans sa petite réflexion - devait-il, ou non, passer pour, clairement, un mec facile ? En soi, ce n'était pas mal ; il ne comptait pas revoir ce mec, ou pas tout de suite du moins. Il l'avait déjà fait de nombreuses fois - suffit d'voir ce qu'il avait fait avec cet Iriel, dans la rivière. Il l'avait aguiché, et se l'était fait. Linn était un prédateur, pire que d'autres, sûrement, et donner du plaisir contre un panier de nourriture ne le gênerait pas. J'ai faim, ouais.  Il grognait, parce que, merde, il venait de le lui dire, non, qu'il avait faim ? Alors pourquoi lui.. Demander..  Tu-  Sur le cul. Non mais, il hallucinait ? C'était pas possible. L'autre croquait dans ses biscuits, tranquille pépère. Il avait ouvert SON paquet, et il mangeait. Il mangeait ! L'humain le fixait avec des gros yeux, cachant mal sa surprise. Le pire ? Il voulait toujours le faire payer. Bien.  Il voulait jouer ? Soit. On va être clairs, alors.  Le fils Yoon mordait sa lèvre inférieure, contenant son envie de le frapper - quitte à lui faire mal, il le mordra. Il s'approchait, encore une fois, collant son ventre contre l'objet qui les séparait. J'te payerai en nature si j'ai l'droit à une boîte en plus. Marchander marchander, toujours marchander. Mais tant qu'à faire, autant en profiter, non ? Problème ; Linn ne savait pas si l'idée titillait vraiment l'esprit du brun, ou s'il se foutait simplement de lui. Après, tu pourrais m'nourrir autrement. S'il avait honte ? A peine. Teaser, c'était son truc.
 

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Il avait la dalle ? Et alors ? S’il pensait obtenir tout ce qu’il voulait de lui simplement en se montrant menaçant, il ne risquerait pas de sortir de la supérette le ventre plein. Malgré son apparent désintérêt, l’humain esquissait un sourire intérieur lorsqu’il lui proposait de payer en nature. Il était rare que les clients lui offrent leur corps pour quelques biscuits…En règle général, il n’était pas le genre d’homme à accepter ces échanges douteux mais son vis à vis ne semblait pas prêt à lâcher prise et sa libido n’avait pas été satisfaite depuis quelques semaines. A force de rejeter tout ceux qui s’approchaient de lui, forcément, il ne passait pas son temps à batifoler. « Une boîte de plus ? hm…» Son prix n’était pas bien élevé…Toutefois, Se Won prenait un malin plaisir à le faire miroiter, à lui laisser croire qu’il ne céderait pas quelques petits biscuits de plus alors que le jeune homme en valait bien plus. Le regard amusé, il continuait à faire semblant de s’en moquer, tapotant la caisse qui les séparait du doigt pour le faire patienter encore un peu. « Cela va dépendre de ce que tu m’offres en retour. A moi de juger si ça en vaut le prix » Un enfoiré, voilà ce qu’il était mais il assumait pleinement ce rôle, pour une fois. S’il était sérieux en acceptant l’idée d’un tel payement ? Oui. Maintenant, le tout était de savoir si le client était capable de réaliser sa proposition et si tel était le cas, il ne manquerait pas de fermer boutique. « Le contrat a été défini, à toi de voir s’il t’intéresse. Si tel est le cas, il va falloir attendre que la supérette ferme » Ou qu’il prenne l’initiative de retourner le panneau « ouvert » qui se trouvait sur la porte. A lui de voir.
 

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Comme à un jeu de hasard, le suspens était à son comble ; Linn fixait son congénère avec un air partiellement grave. D'un côté, il préférait ne pas penser à sa, ou ses futures actions, d'un autre, il voyait ça comme un amusant. Voyez ? Linn était amusé. Un gamin. Un gamin pervers. Mais il n'avait pas honte, le bougre, pas du tout. Même si un loup commençait à sérieusement lui plaire, il voulait s'amuser - puis, ce fameux loup l'ignorait comme une vieille chaussette moisie. Donc, il pouvait bien faire ce que bon lui semblait ? Ce n'était pas comme si le garçon à qui il faisait du chantage était immonde - au contraire. Inspirant, expirant, avalant sa salive, il priait pour qu'il accepte ce marché farfelu - en plus de satisfaire sa libido laissée pour compte, il remplira son p'tit estomac. Le plan parfait, donc. Bon, restait à savoir ce qu'il comptait lui offrir en retour - Linn n'était pas trop sûr de lui, mais s'il pouvait s'empêcher de tout payer, il ira jusqu'au bout. Alors, adoptant son air intéressé, il se penchait. Tes tarifs ? Tantôt bavard, tantôt silencieux, incompréhensible ce gamin. Et elle ferme à quelle heure, ta supérette ? En fait, il s'en foutait ; il voulait manger le plus vite possible, et il ne pouvait rester indéfiniment en ville - son temps libre était limité. Alors il s'éloignait, allant jusqu'à la petite porte. Avec son sourire pervers, il la tournait, laissant apparaître "OUVERT" face à lui. Chose faite, il retournait vers l'autre, déboutonnant un premier bouton de sa chemise. Il perdait pas son temps. Puis bon, plus vite il servirait l'autre, peu importe ce qu'il lui proposait - que ce soit une gâterie, une partie de jambes en l'air, ou, pire, quelque chose de plus poussé. Enfin, Linn n'avait que très rarement eu des rapports avec des humains, ces derniers étant, pour la plupart, de sacrés pleurnichards, dans son village. Linn avait été élevé comme un loup - il était sûrement plus féroce que ses camarades. Alors bon, disons qu'il ne voyait le sexe que comme un moyen de se soulager. Et qu'il appréciait ça. Enormément, sûrement. Je peux payer ? Contournant la maison de fortune de l'inconnu, il lui fit face, leurs corps plus proches qu'auparavant. Comment j'dois t'appeler ? Même s'il ne comptait pas le revoir, il était curieux du prénom qui pouvait habiller l'humain - enfin, s'il comptait gémir quelque chose, autant que ce soit un mot, non ?
 

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Il refusait de coucher avec son collègue depuis des semaines et en moins de dix minutes, le voilà qu’il acceptait le payement en nature d’un parfait inconnu. Parfois, Se Won se demandait à quoi cela rimait mais il ne cherchait jamais à comprendre ses décisions. Aujourd’hui il avait envie de s’amuser, de profiter de cette offre alléchante que ce jeune garçon lui avait faite sans se soucier des répercutions qu’auraient ses actes. Non il ne savait pas qu’il vivait parmi les loups…Encore moins qu’un de ses autres clients avait des vues sur lui. En acceptant ce marché, Se Won n’avait pas réfléchi une seule seconde et il finirait par le regretter tôt ou tard. « Mes tarifs ? Tu les découvriras très vite » Hors de question de lui lister ce qu’il comptait lui demander…Ou lui faire. Lui même n’en savait rien pour être totalement honnête. Tout ce qu’il désirait, c’était de s’amuser, peu importe comment. Alors qu’il s’apprêtait à lui répondre, un léger sourire se dessinait sur ses lèvres en le voyant retourner le panneau qui se trouvait contre la porte de la supérette. Se Won aimait ce genre d’initiatives même s’il ne l’en informait pas. Au lieu de ça, il restait bien sagement derrière son comptoir à attendre que l’inconnu finisse par le rejoindre, sans se lasser de ce petit jeu qui commençait à peine à se créer entre eux. « J’imagine que oui » Par où commencer ? Il n’était pas habitué à coucher avec ses clients, encore moins dans sa supérette, à une heure de service…Le regard posé sur son vis à vis qu’il ne touchait pas, il l’observait de la tête aux pieds en s’imaginant quelques scénarios plaisants avant de finalement lui reporter de l’attention. Son prénom ? Devait-il le lui donner ? « Se Won » S’il voulait connaitre le sien ? Non, il s’en foutait royalement. Puisque le temps commençait à filer, le propriétaire du magasin décidait soudainement de glisser ses doigts sur la gorge de son client qu’il saisissait avec une certaine poigne, tournant sa tête pour observer les traits de son visage sous tous ses angles. « Soumis ? »
 

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(sewon)

Se Won. S'il comptait s'en souvenir ? Il ne savait pas encore. En fait, tout dépend de ce qu'il comptait lui faire - de ce qu'ils comptaient faire, surtout. D'un côté, l'esprit de Linn était envahi par l'autre bêta, de l'autre, il voulait s'amuser, comme il l'avait toujours fait - alors peut-être qu'il retiendra ce prénom, même s'il mettrait sa main à couper que ce fameux Se Won ne serait pas comme ces chiens, à secouer sa queue quand il verrait Linn. Pas dans le sens sexuel. Bien sûr. Enfin. La question ne lui étant pas retournée, l'humain ne prenait pas la peine de préciser son prénom - de toute façon, ce n'était pas d'une grande importance, et plus il était anonyme, mieux il se sentait. Si sa réputation le suivait jusqu'en ville, qu'allait-il devenir ? Sûrement le meilleur commerce du siècle, mais ce n'était pas dans ses plans. La main de l'homme contre sa gorge le fit quitter ses pensées et ce, d'une façon plutôt brutale. Il le regardait, cachant sa surprise, et surtout sa peine lorsqu'il sentit sa poigne se raffermir. Souhait-il le tuer, ou ? Un rire - soumis ? C'était une question ? Si Linn était soumis ? Oh, il n'allait pas lui faire une dissertation, mais il ne l'était pas. Pas totalement. Ok, c'est lui qui se prenait plus souvent la chose, mais il n'était pas ce genre de gars à tendre les fesses et à attendre que le tout passe. Alors, avec un sourire en coin, définissant à jamais l'amusement qui envahissait son esprit malsain, Linn attrapait l'avant bras de l'autre, tirant fermement dessus pour l'approcher de son visage. Actif. En priant que l'autre comprenne qu'il n'avait pas affaire à un gentil toutou docile, oh non. Pour illustrer tout ça, le Yazur le poussait assez brutalement contre le tapis, ou il ne sait quoi - quelque chose qui pouvait le bloquer entre son corps et un objet. Toujours aussi proche de ses lèvres, seulement quelques millimètres entre elles, il soufflait ; Autrement dit, j'te sucerai volontiers, mais j'prendrai l'initiative. Linn était toujours le têtu qui désobéissait à ses supérieurs, l'entêté qui refusait de se soumettre, et au fond, il priait pour que ça plaise à l'autre. Mais si t'aimes les gentils p'tits gars, j'pourrais tenter de l'être.. Mais j'te promets rien, désolé, Se Won. Bon dieu qu'il aimait foncer son timbre.
 

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Au fond, qu’il soit soumis l’importait peu puisqu’il ne comptait pas lui laisser le choix. Quoi qu’il dise, il finirait par se plier à ses ordres et à lui tendre gentiment son postérieur. Et s’il refusait, les biscuits retourneraient bien sagement dans leur rayon respectif. Attentif au sujet de cette réponse qui tardait à se faire entendre, il observait son étonnement en se demandant s’il n’avait pas été un peu trop loin en saisissant sa gorge. Il avait agit sous le coup de l’impulsion, persuadé qu’il était le genre d’homme à apprécier la brutalité…Et s’il s’était trompé ? Curieux, il n’eut cependant pas le temps d’y réfléchir plus longtemps, soudainement attiré par son vis-à-vis qui l’informait de son statut d’une manière plutôt ferme. Soumis et actif ? Ou actif tout court ? Une lueur d’excitation traversait le regard de l’humain à l’instant où son dos rencontrait brutalement la caisse qui se trouvait dans son dos. Cette entrevue s’annonçait fort plaisante et il n’était pas prêt de s’en plaindre, bien au contraire. L’entendre lui annoncer qu’il était du genre à prendre des initiatives n’était pas une mauvaise chose. S’il comptait en profiter ? Oui mais il n’allait pas se contenter de le laisser faire tout ce qu’il voulait. Les petits têtus l’amusaient, tant qu’il n’abusaient pas de leur statut. « Hm… » Très expressif le type. Pourquoi parler ? Au lieu de ça, Se Won n’attendait pas bien longtemps avant de se saisir de ses épaules pour le retourner un peu brusquement et le plaquer à son tour contre le mur où étaient exposés les paquets de cigarettes. De cette manière, il profitait pleinement de sa chute de reins et de ses fesses contre lesquelles il appuyait son bassin tout en baladant ses mains sous la chemise du plus jeune pour découvrir chacun des traits qui composaient son torse. Se Won était aussi le genre de type à être « actif » et il ne perdait pas de temps. Après tout, il avait un commerce à tenir… « Tu vas pas te laisser faire, si je résume bien ? » Ses lèvres frôlaient sa nuque, remontaient jusqu’à son oreille qu’il mordillait très légèrement.
 

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(sewon)

Linn aimait et la tendresse et la violence, et être écouté, et être contrarié. Il était incapable d'être d'un côté, non, il devait être des deux. Peu importe le sujet, il était des deux. Alors il ne se gênait pas pour prendre le dessus, comme il ne râlait pas quand l'autre inversait les rôles. Au contraire, ça lui avait drôlement plu, au petit homme, qui ne s'était pas gêné pour mordre l'intérieur de sa joue sous l'élan d'excitation qu'il venait d'avoir. Bonus, il sentait et le bassin, et les mains de l'autre contre lui - et il était plutôt satisfait de ne pas avoir à attendre une éternité pour avoir ce qu'il voulait. Linn n'était pas patient. Il aimait jouer avec les nerfs des autres, ouais, mais il n'aimait pas qu'on fasse de même avec lui. Donc, là, il était charmé. Ouais, tout bonnement, et il en oublierait presque son but - parce que clairement, ça allait être une sacrée partie de plaisir. Tu résumes bien. Simple, net et précis, Linn n'avait pas envie de se faire chier à parler ; il voulait mettre ce Se Won dans un état sans nom. Néanmoins, la pression que faisait son corps contre le sien l'empêchait d'esquisser, pour l'instant, le moindre mouvement - surtout qu'il aimait ses caresses, ainsi que ses gestes contre son oreille. Il en frissonnait. D'un geste, et après avoir agité son derrière contre son bassin, il le reculait, pour pouvoir, au moins, lui faire face. Là, il aurait de l'emprise sur lui, le minimum dont il avait besoin. J'obéis jamais. Il adoptait un sourire joueur - parce qu'il voulait le défier, et il voulait qu'il le comprenne. Jouer, toujours jouer. Linn était un gamin, perverti, mais un gamin. Attrapant le col du haut du caissier, il l'attira contre lui - il ne savait pas les règles, ni même les limites qu'il imposait, et il s'en foutait totalement. Il glissait ses lèvres jusqu'à son oreille, comme l'autre l'avait fait précédemment, soufflant chaudement ; Et je suppose que t'es approximativement comme moi ?
 

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Deux caractères aussi forts et contradictoires allaient avoir de la peine à s’entendre…ou au contraire, allaient très bien faire la paire. Pour Se Won, la soirée s’annonçait fort intéressante et il ne doutait absolument pas du plaisir qu’il allait y gagner. Se taper un inconnu contre quelques boîtes de biscuits tiétait une aubaine qu’il ne risquerait pas de recroiser de si tôt. Il fallait donc qu’il en profite et il ne manquait pas d’exprimer sa hâte en échangeant leur rôle une nouvelle fois. Ainsi collé à lui, le caissier profitait pleinement de ses traits bien dessinés, n’ayant pas honte de toucher à la marchandise qui lui était offerte sur un plateau d’argent. Jouer les timides, ce n’était définitivement pas son truc et sa façon de le tripoter ouvertement le prouvait par a + b. Contre toute attente, le jeune homme parvenait à se retourner pour retrouver le peu d’emprise qu’il avait précédemment réussi à obtenir sur lui. Oh non, Se Won n’allait pas s’en plaindre même si ses sourcils se fronçaient légèrement à l’idée de ne plus avoir une si jolie vue sur son fessier. Tant pis, il y accéderait à nouveau tôt ou tard…Pour l’instant, il se contentait de ce qu’il lui offrait, c’est à dire ses lèvres contre son cou puis son oreille. Le sourire aux lèvres, il appréciait pleinement cette attention qui lui arrachait un léger rire amusé. Il n’était pas le genre de type à obéir ? Se Won en doutait. « A toi d’en juger… » Décidément, il n’aimait pas coopérer lorsqu’il s’agissait de répondre aux questions qu’on lui posait. Au lieu de ça, ses mains revenaient à la charge pour déboutonner sa chemise. S’il s’écoutait, il lui aurait déjà arraché le vêtement mais il préférait s’éviter des problèmes. Pressé, il ne passait pas des heures à la tâche, rejoignant bien rapidement sa ceinture sur laquelle il tirait plus brusquement. Il avait envie de lui, là tout de suite et pour le lui faire comprendre, il remontait l’une de ses mains dans sa chevelure pour s’y agripper et le forcer à pencher le visage vers le sien. Un sourire amusé sur les lèvres, il réduisait les quelques centimètres qui les séparaient pour appuyer ses lèvres contre les siennes, d’abord avec douceur pour profiter de leur saveur, puis avec plus d’ardeur.
 

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(sewon)

Heureusement que Linn n'était pas d'humeur à s'énerver ; à être si imprécis et à le laisser en suspens à chacune de ses questions, l'autre humain aurait déjà eu le droit aux grognements - inutiles - du fils Yoon. Certes il était joueur, mais il était curieux. Trop curieux pour que ce soit supportable, d'ailleurs. Linn se retenait difficilement de faire quelconque remarque sur ce fait, se disant que, de toute façon, il saurait bien vite les réponses voulues. Ses pensées se stoppèrent abruptement ; il sentait le tissu qui couvrait son torse s'en aller sous les mains envieuses de Se Won. Il le déshabillait. Il était pressé ? Linn souriait, en coin, contre la peau chaude de son cou. Il aimait, non, adorait se sentir désiré. Cette sensation d'être de l'eau dans un désert, bordel qu'elle était géniale, bordel qu'il en raffolait. Sa ceinture suivit le mouvement, lui arrachant un énième sourire. En parlant de sourire, il rêvait ou Se Won avait ri, quelques minutes auparavant ? Le gars tirait la gueule depuis qu'ils s'étaient vus, et là, il riait ? Est-ce que l'idée de s'envoyer en l'air le rendait heureux ? Sûrement. Ca aussi, ça amusait Linn. Linn dont le sourire disparu quand il sentit la poigne de l'autre dans ses cheveux. Il grognait, pour exprimer la douleur qu'il ressentait, mais ne s'en plaignait pas car en prime, il avait droit au baiser qu'il cherchait depuis toute à l'heure. Ses paupières lui offraient une cécité temporelle, tandis qu'il répondait au baiser de son futur amant. D'abord doux, puis de plus en plus brutal, bestial, presque. Il happait ses lèvres, y ajoutait ses dents, les laissant taquiner sa lèvre inférieure. Sa langue s'y ajoutait, forçant le passage, pour rejoindre sa jumelle. Jumelle avec laquelle elle dansait, s'emmêlait. Et plus il approfondissait le baiser, plus une chaleur s'installait dans son bas ventre, et plus il était curieux de ce que l'autre voulait - une simple gâterie, ou un acte clairement plus grave? J'attends toujours les tarifs. Il murmurait contre ses lèvres, incapable de s'empêcher de coller de nouveau ses lèvres contre les siennes. Parce qu'il aimait ce contact, tout bonnement. Voulant lui montrer son impatience de payer, il glissait ses mains sur le torse du caissier, lui ôtant son haut, non sans caresser sa peau, découvrir sa douceur et, surtout, les quelques muscles qui le formaient. Il était tombé sur un beau lot, apparemment.